Des rubaniers toujours prêts pour fêter le textile… à l’année !

 

MUSEE DE LA RUBANERIE

Des rubaniers toujours prêts pour fêter le textile… à l’année ! 

Présenté par : Olivier Clynckemaillie, Conservateur-Directeur, Délégué général

 

Une année « rubanière » tout en fêtes, est-ce bien raisonnable ?  La réponse est affirmative !  En effet, s’il est bien connu que les Cominois, en bons picards, aiment faire la fête, le monde textile local, et plus particulièrement celui lié à la rubanerie, n’est pas en reste ! Ainsi, au gré des jours et des mois, les marmousets et autres « bleus vintes » (ou « ventres bleus », par analogie avec le vêtement traditionnel des rubaniers)  peuvent se raccrocher à un calendrier en phase avec leur patrimoine, tantôt sacré, tantôt profane, mais toujours ennobli d’expressions folkloriques typiques. Voici celui d’avant la Première Guerre mondiale. Si certains événements (et leurs jours ou heures chômés) ont disparu ou ont laissé place à une autre dénomination, la ducasse à pierrot de la Sainte-Catherine, la Fête des Louches et celle des Marmousets demeurent des traditions respectées par les gens du textile cominois.

  • Autour du 6 janvier : fête des Rois (avec fermeture des usines à 16 heures).
  • Carnaval : fermeture des fabriques l’après-midi du lundi et du Mardi gras.
  • Dernier lundi de mars : fête des Lumières (fin du travail à l’éclairage artificiel).
  • Nuit précédant le 3e week-end de juillet : fête des Epeuleurs (ou « Epeuleux »).
  • 3 e dimanche de juillet : ducasse Sainte-Anne (Fête des Marmousets depuis 1983), suivie de ses deux jours fériés (lundi et mardi).
  • Fin septembre : cortège des allumoirs (autrefois dénommés « robots ») pour célébrer le retour du travail à la lumière artificielle.
  • 2 e week-end d’octobre : Fête des Louches (créée en 1884 en souvenir de la franche foire octroyée aux Cominois par Philippe le Bon en 1456).
  • 25 novembre : fête de la Sainte-Catherine, suivie de ses deux jours fériés (lundi et mardi) et de son « souper à pierrot » le mercredi soir.

 

A ce cortège de festivités « rubanières », il faut encore ajouter les jours fériés qui s’y sont agrégés au fil des ans depuis les premiers congés payés de 1936, les épisodes des grèves et leurs manifestations solidaires, mais aussi des opérations spontanées unissant les patrons et leur personnel, comme le banquet offert en 1912, à l’occasion de leurs noces d’argent, par Hélène et Désiré Ducarin à leurs 875 collaborateurs ou encore les festivités du bicentenaire de la rubanerie Schoutteten et Froidure, en 1989, prélude à celles des 150 ans de Sigier-Capelle en 1998. Bref, chez les rubaniers cominois, on a le sens inné de la fête !

Plus d'infos sur le Musée de la Rubanerie à Comines. 

Ce contenu vous a-t-il plu ?

Merci d’avoir cliqué !

5 utilisateurs ont aimé ce contenu Cliquez sur le cœur pour aimer ce contenu