Bouche-trous

 

ECOMUSEE DU PAYS DES COLLINES

Bouche-trous

Présenté par : Emelie Botteldoorn, animatrice-coordinatrice

 

Entre-deux-guerres

Voilà bien un objet qui ne paie pas de mine. Sans valeur artistique, encore moins économique, il ouvre pourtant des perspectives inattendues. Saviez-vous que, jusqu'il y a peu, on réparait ses casseroles? Pas seulement, d'ailleurs. Réparateurs de parapluie ou de faïences, entre autres, sillonnaient les routes. C'était un temps où tout était utilisé jusqu'à la corde, et même alors on pouvait imaginer l'utiliser cette corde, où tout était récupéré: on démontait les murs brique par brique, l'eau du bain, déjà utilisée successivement par toute la famille, servait à la lessive puis encore à un premier rinçage des sols ou à de l'arrosage, où le pain rassis devenait perdu (miam!).

 

La casserole trouée était donc réparée, souvent par monsieur. Mon grand-père, décédé en 2011, a encore réparé les casseroles de ma grand-mère... Le joint était parfaitement étanche, croyez-moi nous l'avons testé. La dernière étape de la vie de la casserole l'amenait souvent au poulailler où elle servait de récipient pour la nourriture des divers volatiles. Parce que mon histoire de casserole nous amène aussi à aborder l’alimentation: en ce temps-là, on était très proche de l'autarcie alimentaire. Un cochon, quelques poules et lapins, parfois une vache si on a un hectare de terre pour la nourrir, des arbres fruitiers, un potager, quelques herbes médicinales plantées au jardin, d'autres récoltées sur le bord des routes, et beaucoup de savoir-faire et de bon sens pour conserver tout cela, beaucoup de solidarité aussi. Et voilà comment un objet insignifiant peut vous emmener pour un voyage dans le passé...

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